Les Fenêtres

Les énormes fenêtres m’émeuvent,
Longues, montrant un visage,
Dans une cacophonie lenticulaire. Voyant l’ombre, dans le vert, fragiles
En simple désir de lumière se briser;

Les ombres couchées fleurissent
Sur les crins; aux pleurs des vagues
Rejointent une franche brise aérée,
J’aperçois des visages, des plis, des feux;

J’ignore le songe de leur passage
Pour voir fuir le peu d’ondes. Le bruit marin devient puissant,
O! ce vertir des couches argentées —

Là où la lumière croise,
Entrecroise et nous traverse,
D’un souffle, ce rêve du jour,
Ou l’ombre, sans éclat, se glisse.

  • Stéphane Mallarmé